John Ratcliffe (homme politique)
| John Ratcliffe | |
Portrait officiel de John Ratcliffe (2020). | |
| Fonctions | |
|---|---|
| 30e directeur de la Central Intelligence Agency | |
| En fonction depuis le (9 mois et 15 jours) |
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| Président | Donald Trump |
| Gouvernement | Administration Trump II |
| Prédécesseur | William Joseph Burns |
| 6e directeur du renseignement national | |
| – (7 mois et 25 jours) |
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| Président | Donald Trump |
| Prédécesseur | Dan Coats Joseph Maguire (intérim) Richard Grenell (intérim) |
| Successeur | Avril Haines |
| Représentant des États-Unis | |
| – (5 ans, 4 mois et 19 jours) |
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| Élection | 4 novembre 2014 |
| Réélection | 8 novembre 2016 6 novembre 2018 |
| Circonscription | 4e district du Texas |
| Législature | 114e, 115e et 116e |
| Prédécesseur | Ralph Hall |
| Successeur | Pat Fallon |
| Biographie | |
| Nom de naissance | John Lee Ratcliffe |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Mount Prospect (Illinois, États-Unis) |
| Nationalité | Américaine |
| Parti politique | Parti républicain |
| Diplômé de | Université Notre-Dame Université méthodiste du Sud |
| Religion | Catholicisme |
| Site web | www.ratcliffe.house.gov |
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| Directeurs de la Central Intelligence Agency | |
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John Lee Ratcliffe, né le à Mount Prospect (Illinois), est un homme politique américain. Membre du Parti républicain, il est le directeur de la Central Intelligence Agency depuis le . Il a précédemment été directeur du renseignement national sous la première présidence de Donald Trump de 2020 à 2021, et élu du Texas à la Chambre des représentants des États-Unis de 2015 à 2020.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et débuts en politique
[modifier | modifier le code]John Ratcliffe est originaire de Mount Prospect dans l'Illinois. Après des études à l'université Notre-Dame et à l'université méthodiste du Sud, il exerce le métier d'avocat[1]. Habitant de Heath, il siège dans plusieurs commissions de la ville avant d'être élu au conseil municipal en 2001[2]. Il est maire de Heath de 2004 à 2012. En 2007-2008, il est procureur des États-Unis pour l'est du Texas[1].
Représentant des États-Unis
[modifier | modifier le code]Il se présente en 2014 à la Chambre des représentants des États-Unis dans le 4e district du Texas. Le district, profondément républicain, s'étend des banlieues est de Dallas jusqu'à la Louisiane[3]. Il se présente face au républicain sortant Ralph Hall, qui est à 91 ans le représentant le plus âgé de l'histoire du Congrès[4]. Ralph Hall arrive en tête du premier tour de la primaire républicaine avec 45 % des suffrages[3] mais John Ratcliffe remporte le second tour avec 53 % des voix[4]. Sans opposant lors de l'élection générale, il est élu représentant avec 100 % des suffrages[2].
Candidat à un second mandat en 2016, il remporte la primaire républicaine avec environ deux tiers des voix devant Lou Gigliotti et Ray Hall. Aucun démocrate n'étant candidat face à lui en novembre, il est assuré d'être réélu[5]. Il est facilement reconduit lors des élections de 2018, rassemblant 76 % des suffrages face à la démocrate Catherine Krantz (23 %) et un candidat libertarien[6].
Directeur du renseignement national
[modifier | modifier le code]Le , Donald Trump annonce son intention de le nommer directeur du renseignement national, malgré une expérience plutôt mince en matière de sécurité nationale, qui suscite des réactions mitigées au sein du Sénat[7],[8]. Cinq jours plus tard, après que la presse a révélé qu'il avait artificiellement exagéré son expérience en matière de lutte contre le terrorisme et l'immigration illégale en tant que procureur, il annonce renoncer à cette nomination[9].
Après avoir servi dans l'équipe défendant Trump lors de sa procédure de destitution, Ratcliffe est à nouveau nommé par le président au poste de directeur du renseignement national en 2020[10]. Pendant ses auditions, il affirme qu'il se montrera indépendant à ce poste, alors que les démocrates critiquent une nomination purement politique. Le Sénat valide sa nomination le , par 49 voix républicaines contre 44 démocrates[11],[12]. Par comparaison, la nomination de son prédécesseur Dan Coats avait été approuvée par 85 voix, dont de nombreux sénateurs démocrates[11].
À ce poste, il est accusé de politisation, notamment par un rapport du Bureau du directeur national du renseignement de janvier 2021 qui pointe son intervention dans des dossiers concernant l'élection présidentielle de 2020 et les ingérences étrangères ayant eu lieu à cette occasion[13].
Directeur de la CIA
[modifier | modifier le code]Le 12 novembre 2024, le président-élu Donald Trump annonce son intention de le nommer comme directeur de la Central Intelligence Agency dans sa seconde administration[14]. Le , le Sénat confirme sa nomination par 74 voix contre 25[15], avec le soutien notable de plusieurs élus démocrates influents. Ceux-ci souhaitent « adopter une attitude constructive » et favoriser la nomination de personnalités moins controversées au sein de l'administration Trump. Le démocrate Jim Himes considère ainsi qu'il « aurait eu sa place dans une administration républicaine traditionnelle et respectable »[13].
Au bout de quelques mois, il s'impose comme « une figure incontournable de l'appareil de sécurité nationale » aux yeux de la Maison-Blanche, marginalisant la directrice du renseignement national Tulsi Gabbard dont les prises de position mécontentent régulièrement Donald Trump. Selon Intelligence Online, leurs styles, notamment de communication de crise, diffèrent fortement[13].
Ainsi, contrairement à la directrice du renseignement national, il est présent lors d'une réunion au Capitole face aux élus des deux chambres, quelques jours après les frappes sur les sites nucléaires iraniens, durant la visite de Benyamin Netanyahou à Washington, ainsi que le , lors du Sommet entre les États-Unis et la Russie en Alaska. Il est également régulièrement auprès du président, à la Maison-Blanche[13].
En juillet 2025, il déclassifie des documents concernant l'affaire du Russiagate et écrit des « attaques publiques » contre des responsables du renseignement sous le mandat de Barack Obama, parmi lesquels James Clapper et John Brennan[13].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « RATCLIFFE, John, (1965 - ) », sur Biographical Directory of the United States Congress (consulté le ).
- (en) « Rep. John Ratcliffe (R-Texas) », 2014 Member Profile Page, sur Roll Call, (consulté le ).
- (en) Ed O'Keefe, « Rep. Ralph Hall defeated by John Ratcliffe », sur The Washington Post, (consulté le ).
- (en) Jose Delreal, « 91-year-old Ralph Hall loses runoff », sur Politico, (consulté le ).
- ↑ (en) Mark Haslett, « Regional Roundup: Ratcliffe Cruises, Hughes-Simpson Runoff Set », sur KETR, (consulté le ).
- ↑ (en) Jack Fink, « Experts: Race To Succeed North Texas Congressman John Ratcliffe Could Attract Many Candidates », sur cbslocal.com, (consulté le ).
- ↑ (en) « Dan Coats to Step Down as Intelligence Chief; Trump Picks Loyalist for Job », nytimes.com, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) « Republican Senators Are Cool to Trump’s Choice for Top Intelligence Post », nytimes.com, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Alex Ward, « John Ratcliffe, Trump’s pick for top intel post, withdraws amid scrutiny over exaggerated bio », sur vox.com, Vox, (consulté le ).
- ↑ (en) « Trump picks Ratcliffe as top intelligence official, again », apnews.com, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Martin Matishak, « Senate confirms Ratcliffe as Trump's intelligence director », sur politico.com, Politico (consulté le ).
- ↑ Anne Corpet, « John Ratcliffe, un ardent défenseur de Trump, à la tête du renseignement américain », sur rfi.fr, Radio France internationale, (consulté le ).
- Raphaël Ramos, « États-Unis • De la CIA à la Maison blanche, l'ascension de John Ratcliffe », Intelligence Online, (consulté le )
- ↑ (en) « Trump picks former Director of National Intelligence John Ratcliffe to lead the CIA », sur nbcnews.com, (consulté le )
- ↑ (en) « Senate signs off on John Ratcliffe as Trump's CIA director », sur axios.com, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :